Les Journées annuelles du département de médecine, qui se sont déroulées les 1 et 2 février 2024, ont été un franc succès, réunissant plus de 300 participants. Cette 32e édition a proposé un programme dense de 24 conférences, visant à explorer un large éventail de sujets importants pour les médecins de famille et les professionnels de la santé travaillant en première ligne. De nombreuses conférences ont été basées sur des cas cliniques complexes, fournissant des exemples concrets d’application des lignes directrices et recommandations d’experts en pratique clinique quotidienne.
L’insomnie m’empêche de dormir !
Sous le titre, « L’insomnie m’empêche de dormir !», Dr Alex Desautels a souligné l’importance d’une approche éducative transversale dans la gestion de l’insomnie. Il a aussi déploré la tendance à la sur-prescription médicamenteuse, plaidant pour une approche intermittente afin d’éviter l’accoutumance, un fléau qui diminue l’efficacité des traitements et accroît les risques d’effets secondaires.
Dr Desautels privilégie la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour le traitement de l’insomnie chronique. Cependant s’il regrette son coût élevé et la difficulté pour les patients au Québec d’y accéder.
Les pathologies de la hanche et son examen ciblé
De son côté, Dr Benoît Benoît qui a présenté une conférence sur les pathologies de la hanche et son examen ciblé, a insisté sur la nécessité pour les omnipraticiens de prendre en compte l’histoire et les préoccupations du patient, d’évaluer minutieusement la douleur et de déterminer la pertinence d’examens spécifiques pour identifier correctement l’origine des symptômes. Dr Benoit a mis en lumière le rôle décisif du médecin de famille dans le diagnostic initial et la décision de référer, ou non, le patient pour une intervention chirurgicale, en fonction de la gravité de la condition.
Comment et pourquoi faire le ménage du pilulier ?
Dr René Wittmer, quant à lui, il a présenté une conférence intitulée « Comment et pourquoi faire le ménage du pilulier ? » dans laquelle il suggère la déprescription chez personnes d’un âge avancé, il souligne que la poursuite des tests chez ces patients ne présente pas forcément d’avantage et peut même s’avérer contre-productif, en générant de l’anxiété, de fausses alarmes et des complications découlant des investigations supplémentaires.
La dégénérescence maculaire pour le médecin de famille
Dans un autre registre, Dr Sébastien Olivier a fait une intervention sur le sujet de la dégénérescence maculaire et son lien avec la couleur des yeux. Dr Olivier a illustré comment les yeux pâles, à l’instar des peaux claires, sont moins protégés contre les effets néfastes des ultraviolets, augmentant ainsi le risque de pathologies oculaires. Il recommande vivement le port de verres solaires équipés de filtres anti-UV comme moyen de protection efficace contre ces risques et rappelle l’importance de la prévention et de l’éducation dans la prise en charge et le traitement des affections oculaires.
Les éruption cutanés du visage et la perte de cheveux
En dermatologie, Dre Catherine Besner Morin a présenté deux conférences, une première sur les éruptions cutanées du visage dans laquelle elle a abordé la différence entre l’acné et la rosacée et sa seconde présentation a été consacrée à la perte des cheveux.
Dre Besner Morin a mis en lumière les distinctions importantes entre l’acné et la rosacée et a expliqué les différents types d’alopécie. Elle a notamment recommandé aux médecins de famille de référer les cas suspectés d’alopécie cicatricielle à un dermatologue, vu leur complexité et la nécessité d’une médication spécialisée.
Les pathologies de la main
Sur le sujet des pathologies de la main, Dre Dominique Tremblay a souligné que les motifs de consultation les plus courants dans sa pratique comprennent une gamme variée de pathologies de la main, allant du syndrome du canal carpien à l’arthrose des doigts, en passant par les traumatismes mineurs et les cas complexes nécessitant une intervention chirurgicale spécialisée.
Dre Tremblay a fourni des conseils pratiques aux médecins de famille sur les cas à référer en chirurgie plastique.
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